Le clap-clap-clap sourd des mains gantées perce le silence alors que les anciens combattants défilent devant les cénotaphes lors de cérémonies en plein air dans tout le pays. C’est un son envoûtant qu’on n’oublie pas de sitôt.
Appelé à l’origine jour de l’Armistice, le jour du Souvenir marque le jour où la Première Guerre mondiale a pris fin, à 11 heures, le 11e jour du 11e mois, en 1918.
Mais il y a moins d’anciens combattants chaque année – il ne reste plus de vétérans de la Première Guerre mondiale et il y a moins de vétérans de la Seconde Guerre mondiale chaque jour.
Pourquoi observons-nous le jour du Souvenir ?
Pour les anciens combattants comme M. Seaward Higdon, cette journée est une occasion de réflexion. « Il est facile de se laisser emporter par l’agitation de la vie et des médias sociaux », dit M. Seaward avec son charmant accent terre-neuvien, « mais nous ne pouvons jamais oublier ».
Capitaine de l’armée de l’air qui a servi en France, à Alert, à Halifax, en Colombie-Britannique, à Montréal et à Ottawa pendant 26 ans, M. Seaward n’a pas connu le service actif. Cependant, il est profondément passionné par les gens et par la nécessité d’observer le jour du Souvenir chaque année.
« Nous sommes dans un endroit sûr ici à Beacon Heights, mais il y a beaucoup de gens dans le cimetière qui n’ont pas eu la chance de vivre, de vieillir et d’avoir un foyer. Tant de jeunes sont partis à la guerre et ne sont pas revenus… ou sont revenus désillusionnés », explique-t-il.
« Des jeunes de 17 ans sont partis à la guerre. Des enfants ont quitté l’école pour aller à la guerre. Certains sont morts à 16 ans ! »
Seaward poursuit : « Il est important que nous prenions un moment de temps en temps pour réfléchir aux libertés et à la paix dans nos vies, et pour nous souvenir des hommes et des femmes qui ont servi et se sont sacrifiés pour tout ce que nous avons aujourd’hui. »
1. Les sacrifices faits par les Canadiens
Plus d’un million de soldats canadiens ont servi pendant la Première et la Seconde Guerre mondiale. L’impact sur leur vie et celle de leurs proches a été incalculable.
Tous les Canadiens ont été touchés, et pas seulement ceux qui étaient au front. Pendant les deux guerres mondiales, de la nourriture était envoyée outre-mer pour aider à nourrir les soldats qui y étaient stationnés. Cela signifiait qu’il y avait des pénuries de certains aliments, comme le sucre, le beurre et la viande, au Canada et qu’ils devaient être rationnés afin que chaque personne reçoive une quantité fixe chaque semaine.
« Ce jour-là, chaque année, nous organisons un programme spécial pour les personnes qui ne sont plus parmi nous, car elles se sont battues pour que nous ayons notre liberté. C’est un remerciement pour eux tous. Ceux qui se sont battus et sont rentrés chez eux mais ont été blessés pour le reste de leur vie. Ou ceux qui se sont remis sur pied et ont traversé l’océan sans même y réfléchir à deux fois. »
Les actes de bravoure concernent tout le monde
« Les actes de bravoure peuvent être oubliés, surtout en temps de guerre », dit M. Seaward. « En ayant un jour du Souvenir pour tout le monde, ils ne sont pas oubliés ».
Du caporal qui a sauvé le capitaine aux infirmières qui ont conduit des ambulances et soigné des soldats sous le grondement des bombes au-dessus de leur tête, quel que soit leur grade, leurs actes ne sont pas oubliés. « Ce qui n’est pas connu devient connu parce que nous disons merci à tout le monde », rappelle Seaward.
3. Les anciens combattants se souviennent tous les jours
La relation qu’entretient un ancien combattant avec le jour du Souvenir peut être compliquée.
En écoutant le son évocateur de la note de deuil de la Sonnerie aux morts, ou en entendant le son tonitruant du défilé aérien qui déchire le silence, de nombreux anciens combattants se souviennent de leur jeunesse.
C’est une journée propice aux réminiscences, à la camaraderie avec ceux qui ont aussi servi, mais aussi à la tristesse.
« Nous nous rappelons que certaines personnes ne sont pas ici parce qu’elles sont allées en Europe et qu’elles sont mortes en Europe », dit M. Seaward. Ou ils sont allés ailleurs. « Ils sont allés au Japon, aussi, ou en Extrême-Orient. Plus récemment, en Afghanistan. »
Aujourd’hui, les membres actuels des Forces armées canadiennes (FAC) continuent d’apporter de l’aide dans les zones de conflit, en plus de fournir un soutien en temps de crise au pays, notamment un soutien essentiel pendant la pandémie de COVID-19. Nous devons y réfléchir chaque jour.
Comment se souvenir
À tout moment, de nombreuses possibilités s’offrent à quiconque souhaite montrer sa reconnaissance envers ceux qui ont servi, notamment :
- Créer un coquelicot numérique;
- Faire un don au Fonds en fidéicommis du Coquelicot de la Légion dans n’importe quelle filiale de la Légion;
- Dire « Merci » à un ancien combattant;
- Porter un coquelicot ;
- Honorer un ancien combattant tombé au combat sur le Mur d’honneur et du Souvenir de la Légion;
- Planter des graines de coquelicot ou cultiver un jardin du Souvenir;
- Visiter un cénotaphe;
- Inviter un ancien combattant à faire une présentation dans une école ou un groupe communautaire;
- Visiter le Musée canadien de la guerre ou les musées d’histoire locaux.;
- Devenir membre de la Légion pour soutenir les anciens combattants toute l’année;
- Faire du bénévolat pour aider les anciens combattants, et plus encore !
Le jour du Souvenir chez All Seniors Care Living Centres
Le jeudi 11 novembre, les communautés de retraités du Canada observeront un moment de silence pour honorer le courage, la vaillance et le sacrifice des héros qui ont servi – et continuent de servir – le Canada en temps de guerre et de conflit.
Il y aura des services commémoratifs, de la musique et des dépôts de couronnes. Certains de nos anciens combattants résidents liront des poèmes du jour du Souvenir en signe de respect. Chaque événement sera marqué par les touches uniques et attentionnées des résidents et du personnel. Nous sommes heureux de vous annoncer que certaines communautés de retraités organiseront des retransmissions en direct de leurs événements sur Facebook.
- La cérémonie du jour du Souvenir à la maison de retraite Beacon Heights à Ottawa comprendra des cornemuses, la Dernière sonnerie et des poèmes lus par des anciens combattants, dont le capitaine Seaward Higdon. Les familles et amis peuvent la regarder ici.
- Notre Résidence de retraite et d’aide à la vie autonome La Gappe, à Gatineau, au Québec, comprendra également des lectures par des anciens combattants aînés dans le cadre du 100e anniversaire du coquelicot au Canada. Suivez l’événement sur Facebook Live !
- Pour ceux qui ont des proches dans les Résidences pour aînés de Lewis Estates à Edmonton, cliquez ici pour voir leur cérémonie en l’honneur de tous ceux qui ont servi.
« Ils étaient jeunes », dit M. Seaward, « nous étions jeunes aussi. Mais ils ne sont pas revenus. Nous avons survécu grâce à leur sacrifice. Alors pourquoi marquer le jour du Souvenir ? S’ils mouraient en vain, nous ne pourrions jamais nous en remettre. Si nous ne leur rendons pas hommage une fois par an, je peux presque voir leurs larmes couler sur les pierres tombales. »
N.B: Dans ce document, le genre masculin est utilisé comme générique, dans le seul but d’alléger le texte.
Écrivaine – Julianna McLeod
Julianna est une experte en santé et bien-être chez All Seniors Care. Sa mission est de créer du contenu qui permet aux personnes âgées de trouver des solutions durables pour une santé et un bonheur durables. Elle est une écrivaine, une rédactrice et une récréothérapeute expérimentée qui vit à Toronto.